Visite innattendue [ Carliste ]

La jeune femme marchait dans les bois, furtive, sûre d’elle. La nuit était presque tombée, les ombres commençaient à envahir le paysage, l’air se faisait plus frais. Aucun bruit ne régnait sous le couvert des arbres. La nature s’était figée, laissant seule cette femme, effrayante, mystérieuse… Le « chasseur » rodait, la nature fuyait.
Kyria rentrait d’une mission à Seattle. Un sourire carnassier étirait ses lèvres, elle avait tué, elle se sentait bien.
Pourquoi se trouvait-elle dans ces bois ? Certes, d’autres missions l’attendaient, elle ne tarderait pas à s’en charger, mais étant donné qu’elle était dans le coin, elle souhaitait rendre une petite visite aux Cullen. Elle savait qu’ils habitaient non loin de là et le docteur Cullen lui avait proposé de passer le voir. Kyria éprouvait du mépris pour ce vampire. Il voulait se nourrir de sang d’animal ; chose pratiquement impossible pour un vampire qui est une bête totalement assoiffée et qui ne sais pas ce contrôler.

La jeune femme se rappelait très bien la conversation qu’elle avait eut avec ce vampire. Il lui avait exposé sont dégoût de devoir se nourrir de sang humain et avait proposé une solution tout à fait dérisoire : se nourrir de sang animal. Kyria avait rigolé à la pensée que lui inspirait cette idée. En effet, en tant que « chasseuse », elle connaissait très bien le comportement bestial des vampires. Son devoir était de les punir pour leurs actes déplacés : la punition était la mort ! Peut être Cullen voulait-il à l’époque s’attirer les faveurs d’une tueuse en trouvant une solution… Durant toutes ces années, Kyria avait étroitement surveillé Cullen et sa famille. En effet, n’aimant pas la solitude, il avait transformé des humains, pour les convertir ensuite à son « végétarisme ». Au moindre écart, elle était prête à intervenir et à prouver au docteur Carliste Cullen, qu’elle avait raison. Il n’en fut rien.
Carliste Cullen était devenu médecin, exerçant ses gardes la nuit, pour sauver des gens. Pour se repentir d’avoir transformer des humains. Il arrivait à résister au sang, chose que Kyria avait du mal à comprendre ; finalement, peut être que sa volonté avait triomphé de ses actes.

Aujourd’hui, elle était dans les parages, et elle avait un peu de temps ; non, elle n’avait pas vraiment de temps, mais elle était curieuse. Et sa curiosité l’avait poussé à se diriger vers Forks, ville où la famille Cullen résidait. En effet, Carliste et sa « famille » s’étaient sédentarisés. Encore un fait étrange pour des vampires.
La jeune femme avait continué à marcher, tout en ressassant ses souvenirs ; tout à coup, elle déboucha devant une bâtisse blanche. La maison des Cullen. C’était un bâtiment imposant, une villa plutôt jolie. Un éclat de mépris perçait dans ses yeux, ce Cullen était vraiment différent. Elle s’avança vers la maison, toujours aussi silencieuse, même en montant les marches qui menaient au perron. Elle frappa, et le docteur Cullen en personne vain lui ouvrir ; il avait surement dû percevoir son odeur.

_ Bonjour Carliste. Cela fait bien longtemps…

Kyria avait prononcé cette phrase d’une voix piquante, emprunte de mépris, résonnant comme une sorte de menace voilée ; elle ne pouvait être autrement de toute façon. Le docteur Cullen paraissait surpris de cette visite nocturne.

Le docteur Cullen était paisiblement assis au près de sa femme. Ses enfants étant encore en vadrouille. Jasper et Alice devaient chasser dans un coin, Rosalie et Emmett on ne sait où mais surement ensemble, Edward sans aucun doute avec Bella. Un sourire satisfait se forma sur les lèvres du docteur rien qu’en y pensant. Il ne faisait rien de particulier, ayant déjà chassé en compagnie d’Esmée. C’était ennuyant d’être un vampire certaine fois, mais il se disait que la vie qu’il menait était à peu près banal.

En effet, médecin et pourtant vampire. Végétarien mais tout autant buveur de sang. C’était répugnant quand il y réfléchissait, mais il ne pouvait faire autrement. La soif est incontrôlable et voila qu’il en était contraint, n’échappant pas à cette règle de la nature. La nature. Oui, est ce naturel de devoir se nourrir de sang ? Est-ce - en bon réaliste qu’il se devait être étant scientifique - tout aussi naturel d’être vampire qu’humain ? Le docteur en doutait. Il ne regrettait pas d’en être un de part certains cotés qui lui plaisaient bien. Mais d’un autre point de vu sa n’était pas facile.
Il avait du transformer plusieurs humains afin de ne plus être seul. Mais il avait été contraint à les mordre pour qu’ils survivent. Chaque jour il se demandait s’il avait bien agit, si son régime servait d’exemple et surtout si ses « enfants » comme il aimait les appeler, étaient satisfaits eux aussi.
Soupirant calmement, il sentit une odeur qu’il connaissait bien. Une odeur familière et pourtant hostile. Il n’avait pas vu le vampire qui la possédait depuis un sacré bout de temps déjà. Méfiant
mais aussi surpris de cette visite il se dirigea lentement vers la porte de son immense maison pour en accueillir la jeune femme. Esmée avait sentie l’odeur elle aussi et Carlisle l’avait rassuré d’un regard. Lui ayant demandé de monter afin qu’il n’y est pas d’ennuis.

Elle tapa enfin. Lui, ouvrit gracieusement sans un seul grincement la vieille porte.

-Bonsoir Kyria. En effet, cela faisait longtemps.

Toujours ce même regard méprisant et plein d’une haine envers les vampires qui faisait d’elle une sauvage traqueuse. Ils entrèrent dans la maison, bien que Carlisle ne voulait aucunement qu’elle le fasse. Elle sentirait l’odeur d’une humaine. Chercherait-elle des explications, le connaissant ? Surtout que l’odeur de cette humaine était présente dans toute la maison. Ce qui pourrait être un mystère à élucider pour la vampire.

-Quelle surprise de te voir ici. Je suppose que tu voulais t'assurer que ma famille et moi soyons à la hauteur de notre promesse concernant notre alimentation ?

Il lui sourit, non pas méfiant. Il sourit simplement amusé et pourtant froidement à la jeune femme qui elle n’abordait aucune expression. La raison pour laquelle elle s’était rendu à la demeure des Cullen n’était autre que pour vérifier qu’ils n’avaient commis aucun faux pas. Bien entendu, il savait qu’elle n’attendait que ça, mais ne lui en donnerait pas la satisfaction.

Voila un certain temps que tous se tenait au régime. Même Jasper qui avait pourtant du mal. Par chance, elle ne connaissait pas les autres Cullen. Edward et Jasper serait impulsif, et quand bien même Alice se montrerait, elle serait peut être bouleversée. Quand à Rosalie, elle en serait nullement atteinte et Emmett seulement si l’on s’en prenait à elle.

Ironie, Esmée était présente dans la maison, mais elle ne se montrerai pas tant que la jeune femme ne s’en irait pas. Carlisle le lui avait demandé, mais ça n’était pas une une demande véritable. Plutôt une faveur, ou un ordre.

Carliste paraissait réticent à l’idée que Kyria entre dans sa demeure. Avait-il quelque chose à cacher ? Il était surpris de la voir ici, mais savais très bien pourquoi.

_ Oui, en effet, je suis là pour le régime alimentaire de ta « famille » ! , la jeune femme avait prononcé ce dernier mot avec tant de mépris et de hargne qu’il en paraissait dangereux.

Elle détaillait le docteur Cullen de la tête au pied, regardait la maison dans ses moindres recoins. Intérieurement, elle bouillait. Cette famille était le plus gros souci de Kyria. En tant que traqueuse, elle ne possédait aucune pitié, aucune affection ; les Cullen eux vivaient ensemble, en parfaite harmonie, sans dégâts pour la société. Elle les avait surveillés, elle connaissait la vie qu’il menait. Pour se nourrir, ils partaient en « randonnée » dans les bois ! C’était totalement absurde, elle haïssait les Cullen, par principe, car leur comportement différait de ses proies habituelles.

_ Je suis déçue de voir que ta petite famille n’est pas présente…, de ses paroles suintait un venin presque palpable. Pourquoi ta chère femme ne descend-t-elle pas me saluer ?

Kyria avait sentie, Kyria sentait toujours. Comment Carliste avait-il pu espérer qu’elle ne sentirait rien ? Même si son comportement était différent, il était comme les autres : stupide. Les vampires la craignaient, pourquoi ? Kyria était la plus grande traqueuse de vampires qui puisse exister. Si ce titre lui était attribué, il y avait des raisons : aucune odeur ne lui échappait. Carliste paraissait mal à l’aise, il ne voulait pas qu’elle rencontre sa petite tribu.

_ C’est dommage, je me faisais un plaisir en venant ici, de rencontrer les « végétariens » dont tout le monde parle.

Elle avait pris une petite mine triste, mou tout-à-fait ironique. Intérieurement, elle jubilait. Son séjour dans le coin risquait de se prolonger quelque peu…

_ Il se raconte dans le monde de l’obscurité que ton petit dernier se serait épris d’une humaine ?, cette question était totalement inutile, elle connaissait déjà la réponse. Apparemment ceci est confirmé, son odeur est présente partout ici. Tu n’es pas sans savoir que notre existence doit rester secrète, ceci est un manquement à nos lois, et tu sais comment je punis ces manquements…

Son visage irradiait de méchanceté. Elle avait maintenant retrouvé son sourire carnassier…

À la prononciation presque venimeuse de la jeune femme Carlisle compris qu’elle éprouvait toujours un profond mépris pour sa famille. Ça ne l’étonnait guerre étant donné que la vampire avait été formé spécialement pour être une traqueuse et que lui ainsi que ceux qui poursuivent le même régime alimentaire était le moyen de contourner la seule loi à laquelle devait obéir son ôte. Il y eu un temps de silence, permettant au docteur, toujours aussi calme et sérieux d’apprécier chaque moment passé sans entendre la voix irritante de Kyria. Bien vite elle se renfrogna, sentant bien évidement l’odeur vampirique de sa bien aimée. Elle le lui fit remarquer, ce à quoi il répondit par un sourire plus que satisfait.

-En effet, mes enfants sont sortis. Pour ce qui est de ma femme, c’est à ma demande qu’elle s’est retirée.

Mr Cullen marqua une pause, soutenant le regard mutin de la jeune femme qui lui faisait face. Non ça n’était pas une provocation, mais elle pouvait le prendre comme elle le voulait étant donné que Carlisle n’avait commis aucun acte susceptible de les mettre en danger.

-Oh. Et puis pour ce qui est de ma famille, je suis certain que tu auras d’autre occasion de les rencontrer n’est ce pas ?

Il savait pertinemment que la traqueuse de sang froid vérifierait si chacun respecte sa part du contrat. Bien qu’elle paraissait aigrit de l’intérieur, le jeune docteur avait une certaine compatie pour elle. En effet, une femme seule, formée voir programmée pour tuer des buveurs de sang. Lui avait la chance d’être en partie plus humain que la plupart des vampires. Une famille, un travail incompatible avec sa nature et des amies. Qui plus est bientôt une belle fille. À ce sujet, Kyria en fit l’énonciation. Un sourire ravie illuminé son visage de bonheur. Oui elle venait de trouver une faille. Mais voyant que le docteur sourit à son tour sans crainte, elle attendit d’en apprendre plus.

-Tu pose une question qui n’en est pas réellement une puisque tu connais la réponse. Mais sache que je respecte les règles et que nous avons conclu un marché avec les volturi. Lorsque mon fils et sa compagne seront mariés, il se devra de la transformer, ou l’un de nous s’en occupera. N’est donc aucune crainte concernant les lois.

Cette fois ci c’était au tour de Carlisle de pouvoir affirmer haut et fort qu’il n’y avait aucune loi transgressée chez les Cullen. Dommage qu’elle porte tant de haine envers cette famille se disait-il, car lui, au fond admirait le travail qu’elle faisait. Seulement, s’il avait été un traqueur, il aurait laissé le choix à ses proies de se repentir. En inversant les rôles, serais-ce possible ?

Monsieur Cullen se tue. Rien de plus à ajouter. La jeune femme avait son rapport maintenant. Elle pouvait quitter les lieux. Mais peut être cherchait-elle à rester encore afin d’inspecter si tout est réellement en ordre ? Ou bien simplement pour pouvoir attendre l’un des enfants de Carlisle ? Il n’aimait pas cette femme pour ce côté dévorant qui rongé les moindre affinités qu’elle pouvait créer avec d’autres.

-Esmée ? Tu peux descendre. Viens donc saluer notre invitée.

Bien entendu, si Kyria cherchait encore quelque chose de suspect ou qu’elle comptait rendre visites aux autres végétariens un par un, autant commencer se disait Carlisle. De plus, Esmée n’avait jamais touché au sang humain.

Elle descendit bien entendu, ne prononçant mot, saluant du regard la jeune femme magnifique qui s’offrait à ses yeux. Torturée par cette femme, torturée par le fait qu’elle veuille exterminer le peu d’humanité que le couple possédait, voila ce qui effrayait Esmée, c’était également la raison pour laquelle le docteur l’avait prié de monter.

« Oh, donc le docteur avait caché sa petite femme », telle fut la pensée de Kyria après avoir entendu les cupidités d’un vampire affectueux. Elle en aurait presque craché à terre tellement cela la répugnait. Il était heureux que sa famille ne soit pas présente pour la rencontrer ; d’après ses paroles, elle aura d’autres occasions de les rencontrer. Kyria était d’accord avec ce fait, mais elle n’était pas venue ici pour rien, elle repartirait quand elle aura vu tout le monde. La jeune femme fut surprise d’entendre le docteur Cullen mentionner un pacte avec les Volturi. La transformation se ferait après le mariage, certes, mais les lois étaient transgressées, l’existence de la race avait été révélée. Kyria venait de gagner une occasion de se rendre en Italie, rapidement… Comment ce fait-il que Victoria, Dimitri et les autres aient laissé passer cela ? Elle arriva vite à la conclusion qu’Aro y était pour quelque chose.

Carliste appela sa femme. Cette derrière ne tarda pas à descendre l’escalier ; elle salua brièvement Kyria, sans prononcer une parole. De toute évidence, l’hybride n’était pas la bienvenue dans cette famille. Kyria se réjouit du désagrément qu’elle pouvait causer et un sourire hargneux se dessina sur ses lèvres.

_ C’est une belle créature que tu as là Carliste. J’imagine très bien le glissement de mon poignard sur sa peau ; se serait une mélopée radieuse !, elle éclata d’un rire sinistre suite à ses propos. Trêve de bavardage, j’ai pu constater que vous deux n’aviez pas transgressé les lois, je dois tout de même vérifier le reste de la famille.

Le docteur Cullen se tendit ; il savait très bien qu’elle ne partirait pas sans avoir achevé ses investigations.

_ Néanmoins, j’ai quelques petites choses à régler…, elle paraissait pensive. A quand est fixé la date du mariage ? Parce que je serais vraiment navré de ne pas y participer.

Esmée s’était crispé. Elle ne voulait pas voir cette femme au mariage de son fils, en aucun cas. Kyria devait retourner en Italie : d’une part pour clarifier cette situation, qui dorénavant était de son ressort, d’autre part pour s’assurer que quelqu’un serait présent à la transformation. Et elle pensait bien y assister !

_ Je vais rester quelques jours encore dans les parages, attendre le reste de la famille. S’ils ne se montrent pas, je m’en irais. Mais ne pensez pas être débarrassé de moi, je reviendrai vite, très vite. De toute façon, je ne doute pas un seul instant que vous serez tous là pour le mariage, je devrais donc arriver à tous vous rencontrer.

Un sourire carnassier étirait son visage. Elle haïssait ceux qui essayaient de contourner le règlement ; ce petit arrangement avec les Volturi ne lui convenait pas du tout. Kyria allait donc en tirer profit…

Kyria réfléchissait alors que le jeune docteur venait d’appeler sa femme. Une salutation brève qui bien entendu n’était pas sans méfiance de la part des trois personnes présentes dans la pièce. Esmée alla s’asseoir près de Carlisle. Elle cherchait la moindre faille et ça avait le don de mettre une tension entre les trois vampires qui était presque insupportable.

Lorsque la jeune femme fit ses remarques sur la carrure d’Esmée, Carlisle sourit. Au moins elle reconnaissait qu’elle était une créature sublime. Mais en plus de cela il n’avait aucune inquiétude étant donné qu’elle n’avait jamais touché à du sang humain. Par contre, lorsqu’elle évoqua ses enfants…ce fut différent. Son sourire ne disparu pas, il ne devait pas. Ce qui comptait été le présent et l’avenir. Peut importe le passé de Jasper.

Seulement Kyria n’en resterai pas la et elle les traquerait. Pour elle, à partir du moment ou l’on boit du sang humain, qu’on se soit repenti ou non ça n’avait pas d’importance, il fallait être puni. C’était le plus inquiétant chez cette créature, prototype unique qui était destiné à tuer ses semblables.

-Je suissure que tu les apprécieras tout autant que nous. Mais je dois te prévenir que l’un de mes enfants s’est repenti. Pour toi, je sais qu’à partir du moment ou il a but du sang humain, il doit mourir. Mais vois-tu, Jasper n’est pas comme les autres. Il possède un don. Que dirait donc les volturi si tu te risquais à le supprimer ?

Le docteur marqua une courte pause, inspectant volontairement les moindres expression et faits et gestes de son invitée. Esmée, elle était inquiète et ne prononcée toujours aucun mot. Bien que Carlisle est pu donner quelques arguments convainquant, ça n’était pas suffisant.

-En ce qui concerne mes quatre autres enfants, ils ne connaissent tout comme Esmée et moi que ce régime.

Bien que surement déçue, Kyria n’affichait pas sa défaite. Elle était comme ça et cherchait encore et toujours une faille. Puis vint alors le point du mariage. Le mariage d’Edward et Bella. Elle comptait s’inviter. C’était déplaisant d’être chassé ainsi.

-Je pense que tu les rencontreras surement avant le mariage. Il n’y a pas de date prévu encore. Celui-ci aura lieu après les examens de ma future belle fille. Je savais bien que tu voudrais avoir la preuve que la petite amie de mon fils soit bien transformée. Mais soit en tranquille, il n’y aura aucune bavure.

Carlisle mesuré sa colère afin qu’elle ne se voit pas. Si son cœur fonctionnait toujours, il aurait surement était compressé par la frustration qui émané de cette femme. Non en plus elle voulait exterminer cette famille, mais comme si ça n’était pas suffisant les mettrait au défit un par un, s’incrustant même au futur mariage.

Certes il s’agissait d’une femme sublime également avec du répondant. Une vampire sans aucun scrupule et surtout un monstre. Qui a-t-il de pire ? Elle était semblable aux autres vampires, bien qu’elle soit vouée corps et âme à les détruire tous autant qu’ils sont.

Il y eu un silence encore plus pesant dans la pièce. Mais Esmée et Carlisle en profitèrent pour calmer leur colère qui était invisible à l’œil de la vampire.

-Bien, après nous avoir prévenu d’assister aux mariages de l’un de mes fils ainsi que de leur poursuite, n’as-tu rien d’autres à ajouter ?

Cela devenais intéressant, un membre de la famille était fautif… Il avait un don soit disant, les Volturi « n’accepteraient pas sa mort », foutaises! Elle était libre de ses actes, même si cela lui mettait les Volturi à dos. En revanche, le docteur Cullen se méprenait sur la tâche de la jeune femme.

_ Détrompes-toi Carliste, je ne tue pas les vampires parce qu’ils boivent du sang. Du moment qu’ils respectent l’équilibre et ne tuent pas à perte de vue, cela m’importe peu. En revanche en ce qui concerne ta famille c’est autres chose : tu as fait vœux de végétarisme, vous devez respecter cela. En ce qui vous concerne, vous vous devez de respectez cette règle, toi et ta famille, en plus des règles générales.

La jeune femme sourit : même les contournements de règlement avaient leur limite, ceci en était la preuve. Ce vœux n’était pas anodins, Kyria l’avait prit au pied de la lettre et n’accepterait aucun écart.

_ Sache que les Volturi n’ont aucun pouvoir sur moi, je suis totalement libre de mes actes. Ce sont des rats, ils vivent terrés dans des sous-sols à longueur de temps. Je respecte Aro, Marcus et Caïus de part leur ancienneté, mais je considère comme des pions tout ceux qui les entourent. Un beau jour, ils vont perdre l’une de leur tueuses, ils ne vont rien comprendre, elle dépasse vraiment les bornes…

Kyria était furieuse. Jusqu’à ce moment, elle n’avait pas touché à Heidi, mais si elle continuait à ramener toujours plus d’humains dans les sous sol, il y aurait une petite mise au point. D’ailleurs, elle allait profiter de sa petite visite en Italie pour en touché deux mots aux trois anciens…

Carliste lui assura ensuite que ses autres enfants ainsi que lui et sa petite femme n’avait jamais touché au sang humain. Kyria ne pouvait leur reprocher cela, en effet, c’était la vérité ; du moins depuis qu’elle avait été crée. Le docteur Cullen espérait qu’elle aurait l’occasion de rencontrer sa famille avant le mariage ; de toute évidence, elle n’était pas invitée. La date était incertaine et Carliste garantit qu’il n’y aurait pas de bavures.

_ Oh, ne t’inquiètes pas pour cela, j’y veillerais personnellement ! Je reviendrais même pour cela s’il le faut…

Son sourire carnassier ne la quittait plus, elle était vraiment antipathique. La jeune femme se plaisait dans son petit rôle, elle aimait ça. L’ambiance était tendu entre les deux vampires et la tueuse, la colère et la fureur de chacun y était presque palpable. Carliste reprit alors la parole. Elle rigola à sa question.

_ Oh, ne sois pas si sarcastique mon cher Carliste. Tu devrais te réjouir de ma présence voyions, une vieille connaissance qui te rends visite, ce n’est pas tous les jours que ça arrive…, elle avait pris un petit ton mielleux, méprisant. Certes ma présence au mariage pourrait être un fait, mais vous n’auriez pas le plaisir de me voir voyons. Et en ce qui concerne la « poursuite » de tes enfants, je ne suis pas d’accord, ce n’est qu’une simple visite de courtoisie, ils finiront par venir à ma rencontre d’une manière ou d’une autre.

Ses paroles étaient déterminées, comme une promesse de représailles. Son sourire s’élargit, une idée venait de lui traverser l’esprit…

_ Mais je peux également aller à leur rencontre… Je ne doute pas de trouver le petit dernier dans les bras de sa chère fiancée…

Le docteur attendait patiemment chaque réplique de son adversaire, loin d’être cependant contre la jeune chasseuse il essayait tant bien que mal de justifier chacune de ses paroles. Chose qui n’était pas facile étant donné qu’il venait de se trompait sur le compte de la jeune femme. Il se reprit aussitôt ses phrases finit, lui aussi un sourire satisfait sur les lèvres. Jasper avait certes goûté au sang humain mais il n’en avait pas abusé, de plus, c’était bien avant qu’il devienne l’un de la famille.

-Oh, et bien dans ce cas ma chère amie, Sache que Jasper n’a pas abusé de sang et que c’était donc bien avant qu’il soit de cette famille. Maintenant il se tien à son régime comme il le peut.

Bien entendu il ne pouvait dire que Jasper avait eu quelques problèmes avec le sang. Il fallait donc qu’il se maitrise pour ne pas sauter sur un humain blessé. Quoi qu’il en était, il ne risquait donc pas grand-chose. Pour ce qui est des volturi, Carlisle savait bien que son ôte respectaient les anciens. Mais justement il s’agissait d’Aro qui était intéressait par les pouvoirs des membres de la famille de végétarien. Donc elle respecterait sa volonté, du moins jusqu’à ce qu’il commette une faute.

Pour ce qui est du mariage, elle lui affirma qu’elle y veillerait personnellement. Esmée se crispa de nouveau sur le siège, devenant marbre, faisant presque parti du décor tandis que le jeune docteur, qui s’y était attendu était paisible, n’affichant aucune expression particulière il répondit tout aussi détaché que son invitée.

-Je n’en doutais pas un seul instant. Et croit moi tu ne risque pas d’être déçue, ma belle fille fera une magnifique vampire.

Pour ce qui était de la dernière question du docteur, Kyria prenait un malin plaisir à douter de l’hospitalité de celui-ci, certes il était d’ordinaire un homme charmant, aimable accueillant et pourtant réservé, mais cette fois-ci, la venu de la tueuse avait quelque peu bouleversé ses habitudes.

Carlisle fut tout de même rassuré ainsi que sa compagne lorsqu’elle fit mine de ne pas venir au mariage. Mais il ne se décontracta pas pour autant, il savait que la buveuse de sang était imprévisible surtout à son sujet. La preuve en était puisqu’elle était venue sans prévenir. Puis un sourire s’afficha sur ses lèvres, ce qui ne présageait rien de bon, bien au contraire ! Elle comptait rencontrer ses enfants mais…venait de parler de Bella également, l’endroit même ou devait se trouvait Edward était en compagnie de celle-ci.

Elle était très maligne, Carlisle également, ça n’était pas un combat, ou presque. Un combat verbale qui consistait à rappeler ce qui avait été dit, les promesses et paroles données.

-Tu risque d’être surpris. Mon fils Edward et ma belle fille Bella doivent surement être ensemble actuellement comme tu le pressens. Tu es libre d’aller les rencontrer si tu le désir, je doute que Bella t’en fasse la reproche. Quant à Edward, il te rassurera sur son régime alimentaire ainsi que la transformation de sa future femme.

Le vampire savait mieux que personne qu’Edward seul serait capable de transformer Bella. Il savait également que lui et sa petite amie étaient déterminée à faire ce qu’ils doivent faire afin de ne pas s’attirer d’ennuies, mais également d’être dans les règles aussi bien humainement parlant que pour ce qui est des lois des vampires. En plus des volturi, la famille Cullen avait maintenant la tueuse de vampire sur le dos. Certes elle était déjà venue par le passé, mais elle serait beaucoup plus présente, et ça, Esmée et le docteur en était certain. Tous étaient déterminés dans cette pièce à exercer son devoir dans les règles. L’atmosphère s’était radoucie de par le fait que chacun n’avait nul doute à présent sur les intensions de l’autre. Sauf bien sur les insatisfactions qui se faisaient tout de même ressentir.

Kyria était déçue d’apprendre que tous le monde soit gentil et respectueux ; elle s’en doutait, connaissant les manières de Carliste, mis pensait tout de même avoir quelque chose à faire. Les faits et gestes de ce Jasper seraient intéressants à regarder, elle se promettait de faire un peu plus de recherches à son sujet. Peut-être qu’en le piégeant pour vérifier si vraiment il pouvait résister, elle aurait un peu de travail… Cette idée la revigora et sons sourire carnassier repris sa place habituelle.

_ Comme il peut ? Intéressant…

Cette remarque avait été pratiquement inaudible, plus un chuchotement destinée à elle-même, qu’une réelle question. La jeune femme ne comptait pas venir au mariage, elle n’aimait pas les bains de foule ; elle enverrait probablement quelqu’un à sa place pour veiller à l’accomplissement de tout cela. La question de la transformation l’intriguait quelque peu, un représentant des Volturi devrait être là… Où peut –être que se sera elle qui sera là ; elle n’avait pas encore décidé.

_ Oh, je ne doute pas que ta « belle fille » fera un magnifique vampire. En revanche, je ne tolérerais aucune faute du nouveau-né ! Vous avez intérêt à l’éduquer comme il faut sinon cela risque d’être différent de ce que vous avez prévu. Je te rappelle qu’elle fera déjà partie de la famille lorsqu’elle sera transformée, elle sera donc tout de suite confrontée aux règles.

Kyria avait hâte de voir comment tout ce petit monde allait se débrouiller pour contenir un nouveau-né ; cela promettait d’être une bonne partie de plaisir. A cette pensée, la jeune femme eut un petit rire sinistre. Cela ne paraissait pas déranger Carliste que la tueuse rende une petite visite à son cher fils et sa future belle-fille. Kyria n’y manquerait pas, mais elle devait d’abord aller en Italie.

_ Je suis consciente que tout se déroule dans les règles pour ta famille. Mis à part le fait que ton petit dernier à révélé l’existence de la race à une humaine, tout va pour le mieux.

Son ton était sarcastique. Elle n’appréciait pas du tout qu’une humaine connaisse ce secret. Mais comme Carliste le lui avait dit, cela était un arrangement avec els Volturi ; soit, elle allait le transformer en arrangement personnel…

_ Bien, je crois qu’il n’y a plus besoin de s’étaler en parlementassions inutiles. Préviens ta petite famille que je reviendrais prochainement et que se seraient souhaitable qu’ils soient tous présent. Je laisserais délibérément la petite Alice voir mon arrivée. Cela évitera que vous soyez pris au dépourvu.

Elle se leva, imité de Carliste ; ce dernier paraissait soulagé que la discussion prenne fin. Kyria fit un bref signe de tête à Esmée puis se dirigea vers la porte, Carliste sur ses talons.

_ J’ai été heureuse de te revoir mon cher Carliste.

Sa voix était emprunte de venin, de méchanceté, d’hypocrisie. Une voix que Carliste ne souhaitait plus entendre avant un moment. Elle descendit les marches du perron et s’engouffra que le couvert des arbres.

* A bientôt *, murmure porté par le vent, promesse aux accents sadiques.

Au sourire que la chasseuse affichait, Carlisle compris qu’elle venait de croire à une faille, mais il n’en était nullement. Il la regarda alors en pencha sa tête sur le côté, prouvant ainsi en étant pas déstabilisé qu’il n’avait aucunement dit que son fils ne tenait pas sa parole.

-Oui, comme il le peut. Ceux qui supportent le moins bien le régime sont soutenus par ceux qui construisent leur immunité. Lorsque la tentation est trop grande, mes enfants ne sont jamais seuls, ils s’aident à lutter ou autrement s’éloignent le plus possible de l’endroit ou se trouve l’objet défendu.

Son ôte affichait une mine déçue et plein de haine envers sa famille, ce qui satisfaisait le docteur amplement ! Puis vint le sujet de la belle fille, ce qui déplaisait fortement à Esmée bien qu’elle ne le montre pas. Jasper savait se tenir elle ne s’en faisait pas pour lui ou du moins très peu, contrairement à Bella qui serait bientôt l’une des leur et devra se tenir aux règles pour ne pas mettre en péril toute la famille.

Le docteur aussi y pensait mais lui était tout aussi paisible que s’il avait été allongé dans un champ de fleur désert, le soleil frappant sur sa peau transpercée par des milliers de petits rayons.

-Nous sommes sept. Nous arriverons à la contrôler, de plus si elle aime notre famille elle fera preuve d’une volonté hors du commun des mortels. Elle a déjà fait ses preuves en tant qu’humaine et pris assez de danger pour s’adonner à un comportement digne de cette famille.

Un sourire de vainqueur aux lèvres, Carlisle revoyait la scène qu’Edward et Alice lui avait raconté lors du séjour chez les volturi. Bella avait pleurée tellement elle avait été horrifiée par les cris des humains une fois entrés dans la pièce où s’étaient trouvés les vampires, auparavant où ELLE s’était trouvée. Il ne doutait donc pas de la persévérance de la jeune femme pour ne pas céder à la tentation du sang humain.

Kyria annonça son départ, se levant pour aller jusqu’à la porte et mettant en garde les membres de la famille Cullen présent dans la maison qu’elle reviendrait, ce dont Carlisle était certains depuis son arrivé et ayant vu qu’elle comptait bien s’assurer elle-même et non par les propos que celui-ci lui avait adressé que ses enfants se tenaient bien correctement par rapport au pacte.

-Ne t’en fait donc pas pour cela, je le leur dirais et me fera un plaisir de te les présenter tous moi-même jusqu’à la nouvelle venue si tu le désir.

Une lueur d’assurance régnait en mettre dans ses yeux dorés et creusés. Bien entendu qu’il lui présenterait Bella, en comprenant qu’elle était tout aussi spécial et qu’en tant que vampire elle pourrait l’être d’avantage peut être qu’elle s’avisera de la traiter encore une fois comme une simple humaine banale qui est au courant du mythe.

Elle se volatilisa gracieusement alors que Carlisle regardait encore par la porte, s’assurant qu’elle était bel et bien parti pour de bon mais aussi réfléchissant à la nouvelle qu’il devait annoncer à ses enfants.